L’opposant, candidat à la présidentielle prévue en février 2024, a de nouveau dénoncé lundi devant la presse ce qu’il qualifie de « farces judiciaires ». Le leader du parti Pastef doit comparaître le 8 mai dans son procès en appel pour diffamation, puis le 16 mai dans le dossier des accusations de viols. Mais Ousmane Sonko appelle à la « désobéissance civique contre la justice » et rejette tout dialogue avec le président Macky Sall.

Il était resté discret depuis plus d’un mois, mais Ousmane Sonko revient à la charge. Après des analyses effectuées à l’étranger, l’opposant affirme détenir des preuves d’une « tentative d’assassinat » contre lui, le 16 mars dernier, lors d’un trajet vers le tribunal.

À l’approche de nouveaux rendez-vous judiciaires, il se dit « persécuté par la justice » et promet de « faire face », sans préciser son mot d’ordre. « La justice nous a fait trop de mal. Nous avons décidé d’engager une campagne de désobéissance civile vis-à-vis de cette justice. Parce que quand une justice est injuste, nous n’avons plus l’obligation de la respecter et a fortiori d’accepter de jouer son jeu », a lancé l’opposant.

Quant à l’appel au dialogue lancé par le président Macky Sall, pour Ousmane Sonko, il n’en n’est pas question. « Pour le peu qu’on en sait, sous ce format actuel, c’est un appel au dialogue pour liquider et isoler Ousmane Sonko et le Pastef pour casser l’opposition en donnant un bonbon à chacun. C’est un dialogue pour valider une troisième candidature anticonstitutionnelle. Notre génération ne peut pas entrer dans ce deal-là, jamais ! »

Dans l’opposition, Khalifa Sall – autre leader de la coalition Yewwi Askan Wi – et le PDS de l’ancien président Abdoulaye Wade se sont dits prêts à participer à un dialogue politique.

RFI

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