Du 11 au 13 septembre 2025, l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) a tenu son 15ᵉ congrès ordinaire à Dakar, au cours duquel plusieurs résolutions ont été adoptées, couvrant des enjeux nationaux et internationaux majeurs.
La situation en Palestine a été au cœur des débats. Par la voix de Mame Birame Diop, du comité scientifique, l’AEEMS a qualifié les actions d’Israël de « génocide » et a demandé au gouvernement sénégalais de suspendre ses relations diplomatiques avec l’État hébreu. L’association a également exhorté la communauté internationale à garantir l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et à soutenir la reconnaissance d’un État palestinien viable.
Au niveau national, l’AEEMS a salué le programme Agenda Sénégal 2050 du nouveau régime tout en appelant à recentrer les politiques publiques sur les besoins de la jeunesse. Les participants ont soulevé des préoccupations majeures :
L’urgence de mettre en place des politiques efficaces pour l’emploi des jeunes.
L’inclusion des étudiants en situation de handicap.
La nécessité d’appliquer les résolutions des assises sur l’université.
L’AEEMS a également alerté sur la montée du chômage et les difficultés sociales, demandant à l’État d’offrir une place plus digne à la jeunesse.
Réélu pour un troisième mandat, le président de l’AEEMS, Issa Baboucar Diédhiou, a réaffirmé que la refondation du Sénégal ne peut se faire sans la jeunesse musulmane. Il a appelé à une réforme du système éducatif pour qu’il intègre davantage les valeurs culturelles et religieuses, en plus de l’accumulation de connaissances. Diédhiou a conclu en lançant un appel à la collaboration constructive avec les autorités, mais aussi en rappelant à la jeunesse leur propre responsabilité d’être des acteurs de la transformation du pays.

