Selon l’auteur de la question, le recrutement du directeur du CRSCM s’est fait en violation du Règlement du Personnel de la CEDEAO, écartant les candidatures internes émanant de l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS). Une procédure jugée illégale, d’autant plus inquiétante que l’enjeu concerne un centre stratégique pour la santé publique régionale.

Le député ne mâche pas ses mots : il parle d’une véritable “mafia du recrutement” qui gangrène l’organisation sous-régionale. À l’appui de ses accusations, il cite l’exclusion de certains pays comme le Bénin, qui ne disposerait d’aucun poste de niveau D1 dans toutes les directions de la CEDEAO, ou encore le Sénégal, qui n’occuperait qu’un seul poste sur une cinquantaine à l’OOAS.

Face à ce qu’il considère comme une injustice structurelle, le député appelle le gouvernement sénégalais à exiger un audit de l’ensemble des recrutements aux niveaux P5 et Directeur (D) au sein des institutions de la CEDEAO. Il s’inquiète de voir certains pays largement représentés aux postes de responsabilité, au détriment d’autres, pourtant membres à part entière de l’organisation.

“Il y a de quoi s’inquiéter si la CEDEAO ne peut pas respecter ses propres textes”, écrit-il dans sa question écrite. “La CEDEAO ne peut continuer à fouler allègrement au pied ses propres règles en toute impunité.”

Alors que l’organisation traverse une période délicate, marquée par le retrait de trois pays membres (le Mali, le Burkina Faso et le Niger), cette nouvelle polémique relance les interrogations sur la gouvernance interne de la CEDEAO. Le député suggère ainsi que les questions de recrutement et de respect des procédures soient mises à l’agenda politique régional.