Le président Nigérian, Muhamadu Buhari, appelle les présidents d’Afrique de l’Ouest à respecter la limite constitutionnelle  de leur mandat. « Il est important qu’en tant que dirigeants  de nos différents Etats membres de la CEDEAO, nous respections les dispositions constitutionnelles de nos pays, notamment en ce qui concerne la limitation  des mandats. C’est un domaine  qui génère des crises et des tensions politiques dans notre sous-région », a-t-il déclaré à la tribune des Nations Unies.

Cette déclaration du président Buhari va, à coup sûr, trouver échos dans toute la région ouest- africaine. Dans un contexte, où le spectre des troisièmes mandats, est intentionnel chez certains de ses pairs. C’est pour dire que le président du Nigéria a jeté un pavé dans la mare de quelques uns de ses homologues, suspectés de vouloir briguer un troisième mandat.

Par ailleurs, il y a quand même, il faut le souligner des pays dont les présidents ont respecté la limitation des troisièmes mandats. C’est le cas du Niger où Issoufou, l’ancien président à organiser des élections qui ont conduit, son poulain Mouhamed Bazoum au pouvoir. Le Bénin reste également un exemple, Patrick Talon, malgré des élections houleuses (incarcération de ses potentiels adversaires Reckya Madougou et Sébastien Adjévon), ne briguera pas un troisième mandat, conformément aux dispositions constitutionnelles.

Aujourd’hui,  avec les propos de Buhari à la tribune des Nations Unies, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le président du géant d’Afrique s’est plié aux dispositions constitutionnelles de son pays. Probablement aussi, les propos de Buhari, les exemples du Niger et du Bénin donneront à méditer sur le troisième mandat,  dans certains palaces ouest-africains.