À moins de 48 heures de l’ouverture du Dialogue politique national, le Parti démocratique sénégalais (PDS) a officiellement annoncé sa participation à cette initiative lancée par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Cette décision, prise à l’issue de concertations internes tenues à la permanence Oumar Lamine Badji de Keur Gorgui, a été communiquée par le porte-parole du parti, Bachir Diawara, dans une déclaration transmise à la presse.
« Suite à de larges concertations au sein de ses différentes instances, le PDS a décidé de participer au Dialogue national », indique le communiqué.
Le PDS de l’ancien Président Abdoulaye Wade se distingue ainsi de certains de ses anciens alliés, notamment au sein de l’Alliance pour la République (APR), qui ont choisi de boycotter les concertations nationales. Cette prise de position contribue à affaiblir davantage le camp du refus, déjà ébranlé par la décision du mouvement Taxawu Sénégal de Khalifa Sall, également favorable au dialogue.
Le PDS ne vient pas les mains vides. Il entend porter plusieurs propositions lors des débats, notamment en faveur du bulletin unique. Une mesure qui, selon le parti, permettrait de réduire les coûts électoraux et de simplifier le processus de vote.
Sur la question sensible du parrainage, le parti libéral propose la mise en place d’une plateforme numérique centralisée pour éviter les doublons, source de nombreuses polémiques lors des précédentes échéances électorales.
Parmi les autres recommandations avancées par le PDS figurent :
-le financement public des partis politiques,
-la garantie de la liberté d’association,
-la révision de l’article 80 du Code pénal, souvent critiqué pour ses atteintes à la liberté d’expression,
-le renforcement des mécanismes démocratiques,
et l’inscription automatique des citoyens au fichier électoral.
Le positionnement du PDS, formation historique de l’opposition sénégalaise, pourrait favoriser l’élargissement du consensus politique, mais aussi cristalliser de nouveaux clivages, notamment avec les partisans du boycott.
