Très critique vis-à-vis de certaines pratiques actuelles, Gassama a dénoncé les privations de droits de vote infligées à des personnes non condamnées à une déchéance civique. « Il est inacceptable que des citoyens soient écartés des urnes sans qu’un juge n’ait statué sur une déchéance, et encore moins pour des délits d’opinion », a-t-il martelé.

Le défenseur des droits humains a ainsi appelé à une réforme en profondeur du régime de déchéance civique, en insistant sur le respect du principe de proportionnalité et de la présomption d’innocence. Selon lui, seul un juge, dans le cadre d’une procédure équitable, devrait pouvoir restreindre un droit fondamental aussi important que le droit de vote.

Au-delà du contexte national, Seydi Gassama a aussi évoqué les enjeux internationaux, réitérant le soutien d’Amnesty International à la cause palestinienne. Il a souligné l’importance de la solidarité mondiale dans la défense des droits humains, quels que soient les contextes géopolitiques.

Son intervention s’est conclue par un appel à bâtir une démocratie sénégalaise pleinement inclusive : « Un État démocratique, c’est un État où chaque voix compte, où aucune opinion ne vaut condamnation », a-t-il affirmé.