Tandis que ses pairs députés sénégalais « non-inscrits » ou dans les deux groupes parlementaires de l’opposition sont en train d’en découdre avec les autres et les ministres au sujet des budgets à voter, l’Honorable Aminata Touré dite Mimi quant à elle reste introuvable même dans les abords de l’Hémicycle sénégalais. Préférence pour des sommets ailleurs ou feinte protocolaire du courroux latent de ses anciens compagnons de la coalition présidentielle ? Le Sénégal bruit de cette question.
Voilà environ une semaine que l’Assemblée nationale est en session unique pour cette année. Le vote en son sein des budgets suscitent passions et attentions, puisqu’il s’agit des fonds à allouer aux institutions de la République et à ses différents départements ministériels. Des débats et discussions d’importance, du fait de leurs impacts sur les conditions d’existence des citoyens sénégalais dans un contexte d’exploitation toute prochaine du pétrole et du gaz sénégalais.
Alors donc, est-ce parce qu’elle estime que ces assises ont moins d’importance que le « Dialogue annuel des anciens présidents de la République et Premiers ministres », que « Mimi » avait préféré être du côté de Berlin, où s’était tenue cette rencontre du 31 octobre au début de ce mois ? Et, encore, pendant que les débats font fureur jusqu’à amener un ministre de la République du Sénégal à « déserter » l’Hémicycle, voilà que Mme Aminata Touré se signale du côté du Maroc. Cette fois-ci pour les besoins du « Forum mondial de l’Alliance des civilisations », qui se déroule à Fez. Pourtant c’est le contribuable sénégalais qui lui garantit, maintenant, jusqu’à son « immunité parlementaire » !
Son absence prolongée de l’Assemblée nationale, depuis le jour de l’installation de l’actuelle législature, relève-t-elle plutôt d’une stratégie pour éviter de subir le courroux des députés du groupe parlementaire présidentiel ? Car, c’est encore tout frais dans les mémoires, constituée députée non-inscrite, suite à la nomination de Amadou Mame Diop sur le Perchoir et à sa « place », les parlementaires dont elle était la tête de liste durant toute la campagne des élections législatives du 31 juillet dernier menacent même de la débouter de la présente législature. Feinte « diplomatique » donc, ou choix de l’international pour étoffer son trésor et son carnet d’adresses ; ceci, en qualité de candidate à l’élection présidentielle de 2024 ?
Pour sûr, c’est au Sénégal, et au Sénégal seulement, que se jouent et joueront l’avenir de ceux qui y postulent à la magistrature suprême du pays. Et « Mimi » pourra prier autant qu’elle le veut à Fez, mais rien ne pourra changer cette donne qui la transcende.
A D BADER