Ansoumana Dione, président de l’Association Sénégalaise pour le Suivi et l’Assistance aux Malades Mentaux (ASSAMM), a annoncé avoir été convoqué par la Division de la Cybercriminalité ce mardi 20 mai à 11 heures, dans le cadre d’une affaire liée à une plainte qu’il a lui-même déposée pour diffamation et diffusion de fausses nouvelles.
Dans une déclaration publique rendue ce week-end, M. Dione affirme que cette procédure fait suite à une vidéo diffusée le 17 avril dernier sur Kewoulo TV, dans laquelle Boubacar Diakhaté, membre de la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant, aurait tenu des propos mensongers à son encontre. Le fonctionnaire y aurait affirmé que l’ancien Président Macky Sall avait offert à M. Dione le Centre Psychiatrique de Kaolack, insinuant un traitement de faveur illégal.
Le président de l’ASSAMM dénonce une tentative de discrédit orchestrée selon lui contre son organisation. Il affirme que « depuis l’arrivée au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, certains acteurs cherchent à s’approprier les infrastructures » de l’association. Il rappelle que l’ASSAMM est une structure privée, fondée sous le régime du Président Abdoulaye Wade, sur un terrain octroyé en 2003 par la commune de Kaolack.
« Ce centre n’a jamais été un don d’un Président. C’est un projet personnel mené au bénéfice des malades mentaux du Sénégal », a-t-il souligné.
En plus de la procédure ouverte à Dakar, Ansoumana Dione mentionne une seconde plainte, déposée le 22 avril 2025 à Kaolack, contre Boubacar Dieng, point focal du Réseau des Organisations pour la Promotion de la Santé Mentale au Sénégal (REPOSAMS). Selon M. Dione, ce dernier aurait tenu des propos diffamatoires sur les ondes de la radio Al Quran FM, accusant injustement l’ASSAMM.
Une enquête est actuellement en cours à la Brigade territoriale de Kaolack, mais M. Dione dit attendre toujours d’être convoqué pour confirmer ses accusations.
Dans sa déclaration, Ansoumana Dione appelle les autorités judiciaires à réagir pour mettre un terme à ce qu’il qualifie de « campagne de déstabilisation ». Il demande la préservation de l’intégrité de l’ASSAMM, engagée depuis plus de deux décennies dans la défense des droits et de la prise en charge des personnes souffrant de troubles mentaux.
Créée pour répondre à une urgence sociale largement marginalisée, l’ASSAMM revendique aujourd’hui un rôle central dans la lutte pour la santé mentale au Sénégal, un domaine encore trop peu soutenu selon ses responsables.
