14 septembre 1997- 14 septembre 2022. Cela fait 25 ans jour pour jour que nous quittait Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. Le défunt guide était perçu comme un homme de consensus et d’ouverture par nombre de Sénégalais. Tellement le troisième Khalif de Tivaoune faisait l’unanimité dans ses interventions pour apaiser le climat social, à chaque fois qu’il était en ébullition. Dabakh, comme il était affectueusement surnommé a à plusieurs reprises désamorcé des « bombes » qui auraient pu être fatales au pays. Retours sur quelques actions de cet homme.
Ses recommandations et ses interventions sont toujours d’actualité. Toujours est-il, l’homme est toujours dans le cœur des Sénégalais. Le troisième Khalif général des Tidianes savait parler à ses concitoyens de tout bord. Il trouvait toujours les mots justes et équilibrés pour apaiser les tensions. Ses discours sont tout simplement transcendantales.
Mame Abdou Aziz Sy n’hésitait jamais à asséner ses vérités au pouvoir comme à l’opposition. A chaque fois que la situation l’exigeait, Dabakh interpellait en premier chef le Président de la République. Avec l’apparition de la danse « lambda » dans les années 90, (une danse à l’époque jugée salace et indécente) Dabakh était allé voir le Président Abdou Diouf pour que ce dernier prenne des mesures l’interdisant. Et il avait obtenu gain de cause.
Dabakh ne cessait de rappeler aux gouvernants les principes sacro-saints de leur tache, à chaque occasion. Alors les évènements vécus les 12 et 13 septembre de ce mois au sein de l’hémicycle, lors de l’installation de la 14 ème législature, ont ravivé les souvenirs de l’un des nombreux discours du défunt Khalif. Il ne se lassait pas à dire aux députés d’être de « dignes représentants du peuple » au Parlement.
Et l’on ne peut dénombrer le nombre de fois qu’il a intervenu pour faire fumer le Calumet de la paix entre étudiants et gouvernements. Ceci lorsque de longues et interminables grèves menaçaient l’année scolaire. Ainsi, donc cet homme qui ne se faisait pas de fixation sur les « Tarikha » effectuait de fréquentes visites de courtoisie dans les différentes capitales religieuses du pays.
Fervent artisan du dialogue islamo-chrétien, son amitié avec feu Monseigneur Hyacinthe Thiandoum était de notoriété publique.
La paix en Casamance, une autre priorité qui tenait à cœur le troisième Khalif de Tivaouane. Et son dernier poème, il l’avait entièrement consacré à la région naturelle de la Casamance pour un retour définitif de la paix.