L’Union Démocratique des Enseignant-e-s du Sénégal (UDEN) a exprimé sa « vive préoccupation » face aux lenteurs administratives qui affectent la gestion du secteur de l’éducation. Dans une récente déclaration, le syndicat a pointé du doigt deux problèmes majeurs qui, selon lui, traduisent un manque de considération de la part du gouvernement.

Le principal sujet de discorde concerne la révision du statut des enseignant-e-s décisionnaires. L’UDEN affirme que le décret, qui avait été transmis à la Présidence pour validation, a été renvoyé au Secrétariat général du gouvernement sous un prétexte de corrections. Cette situation, qualifiée d' »intolérable », s’ajoute à des dossiers de reclassement bloqués depuis plus de deux ans. Le syndicat dénonce un manque de sérieux sur des questions essentielles à la stabilité du système éducatif.

Parallèlement, la publication des actes administratifs subit les mêmes retards. Malgré les promesses de numérisation, de nombreux dossiers d’enseignants stagnent à la masse salariale ou au Secrétariat général du gouvernement. Ces blocages, qui pénalisent directement les professionnels de l’éducation, risquent de perturber gravement la rentrée scolaire.

Appel à l’action et menace de grève

Face à cette « inertie », l’UDEN a lancé un ultimatum au gouvernement, exigeant des mesures urgentes et concrètes :

La signature immédiate du décret sur le statut des décisionnaires.

La publication sans délai des actes administratifs des enseignant-e-s.

L’UDEN a mis en garde l’opinion publique nationale, déclarant que le « dilatoire a assez duré ». Tout en réaffirmant sa disponibilité au dialogue, le syndicat a averti qu’il prendrait ses « responsabilités » si ses revendications n’étaient pas satisfaites. Un appel à la mobilisation a d’ores et déjà été lancé à l’ensemble des enseignant-e-s pour défendre leurs droits « avec fermeté et constance ».