Le 24 juin, Israël lançait une offensive contre l’Iran qui aura duré 12 jours. Cette campagne iranienne s’ajoute aux 21 mois de guerre à Gaza toujours en cours. Une guerre qui a causé des destructions importantes et dont le coût est estimé à plusieurs milliards de dollars.
Il y a d’abord le coût de la guerre en lui-même : au moins 850 000 euros pour chaque interception de missile iranien. Il faut aussi compter 10 000 dollars par heure de vol par avion israélien. C’est ce qu’a indiqué un expert à nos confrères du Monde. Quant au coût des destructions, rien que pour le district de Tel-Aviv, 200 bâtiments auraient été endommagés par des missiles iraniens, 40 devraient être démolis.
Les autorités israéliennes ont ainsi estimé à au moins trois milliards de dollars, le coût direct de cette guerre : réparations des bâtiments et indemnisations. Lors d’une conférence de presse, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a lui avancé le chiffre de 12 milliards de dollars, pour le coût total. Soit 1 % du PIB du pays, selon le gouverneur de la Banque d’Israël.
« Israël va devoir réévaluer ses priorités en matière d’équilibre entre les dépenses civiles et les dépenses de défense, afin de maintenir une position budgétaire responsable », a déclaré à Bloomberg le gouverneur de la Banque d’Israël.
Cependant, l’économie israélienne se montre résiliente. Les autorités israéliennes sont parvenues à lever cinq milliards de dollars d’obligations sur les marchés internationaux en février, alors qu’en mars les autorités annonçaient des hausses fiscales. Dégradée par les agences de notations l’an passé, la note de l’État hébreu a été cette année maintenue à A. Avant la guerre contre l’Iran, Fitch prévoyait même un déclin de son déficit budgétaire, passant sous la barre des 6 % grâce à des revenus en hausse et des dépenses militaires en baisse.
Cependant, certains économistes alertent sur le coût humain et social du conflit, plus difficile à évaluer.
Source : RFI