Certes le défunt sergent mort par « noyade » ou pas a été inhumé vac les honneurs et prières, mais sans « autopsie ». L’état de son corps n’aurait plus permis d’y inoculer le « sérum de vérité ». De faire l’autopsie, comme disent les imperturbables toubibs, aux bistouris craints par les vivants.

N’empêche son affaire quant à elle est loin d’être enterrée, puisque des voix s’élèvent de partout pour exiger que toute la lumière soit faite sur cette « noyade » d’un fils des eaux, jusque dans l’âme. Un natif d’un fleuve ne peut pas être englouti par une mer, soutient-on.

Il s’y ajoute que son ami et non moins frère d’armes, agent de renseignements militaires lui aussi l’était, est toujours introuvable. Sera-t-il, à son tour, vomi par l’océan ou retrouvé, mort ou vivant, ailleurs ? Tout ce se saura, un jour ou l’autre. Ainsi donc si la dépouille du gendarme retrouvée par un « pêcheur » a été inhumée, son affaire elle est loin d’être enterrée. Alors, le Sénégal, depuis la Casamance, retient son souffle !

Kélétigui