Paraphé par le ministre Daouda Ngom et la coordonnatrice intérimaire de la FAO en Afrique de l’Ouest, Bintia Stephen Tchicaya, l’accord prévoit la restauration de plus de 80 000 hectares de terres dégradées au Sénégal.

Ce projet, financé à hauteur de 87,75 milliards FCFA par le Fonds vert pour le climat, couvre huit pays africains. À l’échelle régionale, il vise à restaurer 1,4 million d’hectares, réduire 65 millions de tonnes de CO₂, et améliorer les conditions de vie de 1,9 million de personnes, avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes.

Une réponse concrète au changement climatique

Le ministre Daouda Ngom s’est félicité de la signature, la qualifiant de “moment décisif dans la lutte contre le changement climatique”. Le projet vise également à favoriser la sécurité alimentaire, la création d’emplois verts et le renforcement des capacités locales, notamment celles de l’Agence sénégalaise de la Reforestation et de la Grande muraille verte.

Doté d’un budget total d’environ 14 milliards FCFA (25 millions USD) pour le Sénégal, le projet bénéficie d’un cofinancement de plus de 12 millions USD apporté par l’État sénégalais.

Une approche inclusive et panafricaine

Mme Tchicaya a rappelé que la Grande Muraille Verte est une initiative phare de l’Union africaine, visant à restaurer les paysages sahéliens tout en renforçant la souveraineté des communautés rurales. Le projet SURAGGWA repose sur trois piliers :

  • la restauration écologique par des techniques agroécologiques,
  • le développement de chaînes de valeur résilientes,
  • et le renforcement des capacités institutionnelles.

Plus de 15 000 groupes communautaires seront mobilisés, avec une participation féminine d’au moins 30 %, à travers un cadre de gouvernance associant gouvernements, société civile, secteur privé et partenaires techniques.