Dakar, 5 mai (APS) – Treize films portant sur des “sujets divers et variés” sont en lice pour les prix du Festival international du film documentaire de Saint-Louis dont la 13e édition démarre mardi, a appris l’APS jeudi des organisateurs. 

“La sélection montre plusieurs films qui traitent de plusieurs sujets. Parce qu’on passe d’un film engagé en milieu universitaire, à un autre qui parle de la mort et comment les gens en vivent. On aura droit à beaucoup d’histoires à travers ces films’’, a dit Souleymane Kébé, l’un des organisateurs.  Il a déroulé le programme de cette édition 2022 du festival du film documentaire de Saint-Louis avec Sébastien Tendeng, membre de l’équipe de Saint-Louis doc lors d’une conférence de presse à l’Institut français de Dakar. 

Les treize films en compétition “militants et engagés”, sont liés par “des regards d’auteurs subjectifs qui montrent leur point de vue par rapport à telle ou telle situation du monde”, a souligné Kébé.  ’’On a de la politique, de l’engagement, de la musique, des sujets légers mais militants à la fois. C’est divers et variés, car l’on ne se cantonne pas à un thème’’, a de son côté précisé Sébastien Tendeng.  

Le film russe ’’Krashaya Afrika’’ est retenu dans la compétition.  ’’On n’a reçu aucune directive pour ne pas choisir ou regarder de films russes. Je pense que les films russes transcendent cette guerre. C’est l’histoire racontée qui nous intéresse’’, a expliqué Kébé.  Il ajoute que le comité de sélection est ’’autonome’’ et choisi les films selon son goût et sa vision.    L’équipe a reçu au total 160 films à travers le monde dont quatre du Sénégal, selon lui. 

Souleymane Kébé a fait savoir qu’un court métrage sénégalais et deux autres (un court et un long métrage) en coproduction sont en lice dans la compétition officielle.  Le festival STLouis’Docs va projeter gratuitement dans vingt lieux de la ville tricentenaire une sélection de 35 films documentaires hors compétition venant de 17 pays, selon les organisateurs.  Au-delà des projections, des débats, des masters-class, des cafés-rencontres sont inscrits dans le programme. 

Le cinéaste et producteur sénégalais Joseph Gaï Ramaka, auteur du film ’’Karmen Gaï’’ (2001), a été désigné pour présider le jury. Gaï Ramaka est aussi l’auteur du film documentaire “Et si Latif avait raison” (2006), portant sur l’assassinat, le 15 mai 1993, de Me Babacar Sèye, alors vice-président du Conseil Constitutionnel. 

Le Festival international du film documentaire de Saint-Louis a aussi retenu d’honorer la réalisatrice et écrivaine sénégalaise d’origine française Laurence Gravon, “pour l’ensemble de sa carrière”.  Il prévoit une rétrospective de ses films, “pour que la jeune génération puisse redécouvrir son travail”, en même temps que son dernier projet de film sur Saint-Louis, a indiqué Dominique Olier, membre du comité d’organisation. Laurence Gravon va par ailleurs animer un master class et recevra le “Sargal d’honneur” du festival, à la fin de la manifestation.

FKS/ASB/AKS