Plus de 17 entreprises spécialisées exposent sur place leurs technologies militaires et de cybersécurité, dans une volonté affirmée de développer des solutions endogènes aux défis du continent.

En ouvrant les travaux, le président rwandais Paul Kagame a lancé un appel fort à l’autonomie stratégique du continent. « L’Afrique ne peut plus déléguer sa sécurité à des acteurs extérieurs », a-t-il affirmé, plaidant pour une coopération intra-africaine renforcée dans les domaines du renseignement, de la lutte contre le terrorisme, du maintien de la paix et de la cybersécurité.

La conférence entend poser les bases d’une approche africaine de la sécurité, à l’heure où le continent est confronté à une multiplication des conflits internes, des groupes terroristes transnationaux, et à une croissance des menaces hybrides, notamment numériques.

Les participants doivent aborder notamment :

La sécurité collective et les réponses régionales (forces conjointes, partage de renseignements),

-le rôle de l’industrie africaine de défense,

-les défis de la cybersécurité et des infrastructures critiques,

-la formation des forces armées et de police à l’échelle continentale.

Cette conférence, soutenue par l’Union africaine et plusieurs partenaires régionaux, pourrait marquer un tournant stratégique pour le continent, souvent dépendant de l’assistance sécuritaire étrangère. Elle vise également à renforcer la coopération Sud-Sud dans un contexte géopolitique mondial en recomposition.

À Kigali, l’Afrique affiche sa volonté de prendre en charge sa propre sécurité, en misant sur l’innovation, la coopération régionale et l’affirmation de sa souveraineté. Un message clair : la sécurité du continent doit se penser, se décider et se construire en Afrique.