Lors de l’ouverture officielle du Dialogue national consacré à la réforme du système politique sénégalais, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a dressé un constat sans appel : sur les 386 partis politiques enregistrés au Sénégal, seul 14 seraient actuellement en règle avec la législation en vigueur.
Se basant sur des données fournies par le ministère de l’Intérieur, le chef de l’État a souligné le déséquilibre entre le nombre élevé de formations politiques et leur conformité réglementaire. « Si la loi était appliquée avec rigueur, 372 partis politiques devraient être dissous », a-t-il affirmé, suscitant de vives réactions dans la salle.
Mais loin d’annoncer des mesures autoritaires, le Président Diomaye Faye a justifié sa volonté d’ouvrir un espace de dialogue. « Si j’avais pris la décision en tant que président de la République de dissoudre 372 partis politiques, on allait dire que je ne devrais pas procéder ainsi sans dialoguer. C’est la raison pour laquelle on a convoqué ce dialogue sur le système politique sénégalais », a-t-il expliqué.
Le Président a tenu à rassurer l’opinion en précisant que cette initiative n’était guidée par aucune visée électorale. « Il n’y a aucun agenda caché », a-t-il déclaré, appelant à des discussions franches et inclusives.
Il a également insisté sur la nécessité de parvenir à des décisions consensuelles, soulignant que les conclusions issues de ces concertations devraient refléter la volonté partagée des différentes forces politiques et sociales du pays.
