C’est d’abord, grâce aux mesures préventives prises par nos forces de Défense et de Sécurité, qui ont consisté, entre autres au blocage de plusieurs cars transportant des militants de YAW en direction de Dakar, et à l’arrestation de rebelles du MFDC à Dakar en partance vers le lieu de la manifestation. Et ensuite, l’absence de plusieurs ténors de la coalition , dont le Président du PUR, Serigne Moustapha Sy , de Serigne Mansour Sy Jamil, et de Guirassy.
Les conditions n’étaient donc pas réunies pour que Sonko donne le mot d’ordre que ses talibans attendaient, malgré les discours violents et belliqueux de ses guignols qui l’ont précédé au micro.
C’est ainsi qu’il a ignoré les appels du pied de Barthélémy Diaz, Khalifa Sall, Aïda Mbodji, et de Habib Sy.
En effet, ces guignols de sonko, n’ont pas été à la hauteur des enjeux pour galvaniser la foule avant sa prise de parole.
Malgrè sa rhétorique guerrière, il a fini par décevoir ses talibans qui attendaient de recevoir l’ordre de descendre sur le Palais, comme il l’avait promis lors de son point de presse de Ziguincho

Au contraire, il a appelé au calme et au retour tranquille à la maison, en prétextant que le Président Macky Sall aurait fui en quittant le Sénégal, pour aller en France, évitant ainsi d’être délogé, tout en leur demandant de rester mobilisés et à l’écoute, pour d’autres manifestations prévues.
Il fit ainsi contre mauvaise fortune bon cœur !
Sonko a ainsi perdu sa bataille pour l’insurrection du 8 juin, mais, il n’ a pas renoncé, à, son projet,
Qui n’a été qu’ajourné !

Mais il a dû comprendre, en âme et conscience que l’Etat républicain et démocratique du Sénégal, avec ses Forces de défense et de sécurité ne le laisseront pas faire.
Cependant, il a montré qu’il a la capacité de drainer une large foule capable, à son signal, de provoquer une guerre civile, pour lui permettre d’accéder au pouvoir par la rue ; quel qu’en serait le coût humain !
C’est un monstre,. sa démonstration de force du 8 juin ne devrait donc laisser personne indifférent ! Dès lors, les forces républicaines et démocratiques de ce pays devraient continuer à appeler à régler son contentieux préélectoral, par voie judiciaire, et non par la rue
Pour ce faire sonko devrait être convaincu qu’il n’aura jamais gain de cause, en continuant à braver les institutions de la République, et surtout, dans le cas d’espèce, le Conseil Constitutionnel.
Si les conditions le permettent le Conseil Constitutionnel a la légitimité de revoir sa décision.
Ce ne serait pas la première fois dans l’histoire des peuples pour régler des contentieux liés à des élections ;
L’exemple le plus récent nous vient de la Côte d’ivoire, où le Conseil Constitutionnel est revenu sur sa décision, pour mettre un terme à une atroce guerre civile entre le pouvoir et son opposition.
Nous faudrait -il en arriver là, ? C’est le souhait profond de Sonko !
EmAIS ? ce n’est pas une fatalité !
En effet, il lui est loisible de saisir ses avocats, pour travailler auprès du Conseil Constitutionnel, pour qu’il réexamine avec bienveillance sa décision concernant l’invalidation de la liste de titulaires de sa coalition.
Mais pour que cela puisse aboutir, il faudrait, d’abord, qu’il fasse le choix de renoncer au chantage permanent par la rue pour réaliser ses objectifs, pour nouer avec le respect dû aux Institutions de la République
Mais aussi, ensuite, qu’il comprenne que l’opposition politique ne se résume pas à une défiance permanente aux Institutions de la république, et qu’elle est essentiellement une bataille d’opinions et de programmes, dans le respect des lois et règlements du pays.
Avec un tel changement d’attitude, ses avocats peuvent valablement proposer au Conseil Constitutionnel, de résoudre la question du doublon dans la liste des titulaires, et dans celle des suppléants, en autorisant YEWI de retirer sa liste de suppléants, au profit de celle des titulaires.
La question du doublon qui invalide la liste des titulaires deYEWI serait ainsi résolue
Sans une telle démarche le Conseil Constitutionnel ne peut pas, de son propre chef, invalider la liste des suppléants de YEWI.
Une telle démarche permettrait à YEWI de bénéficier de la jurisprudence de Fandème, au même titre que Benno, même si c’est politiquement gênant pour Sonko, et pour tous ces experts autoproclamés qui l’ont récusée, du seul fait que Benno en a profité.
eE compromis intelligent est le prix à payer pour sauvegarder la paix civile et la stabilité légendaires de notre pays.

Ibrahima Sène PIT -SENEGAL
Dakar, le 9 juin 2022