En visite officielle à Ouagadougou, le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko a exprimé, ce vendredi 16 mai, la solidarité du Sénégal envers le Burkina Faso dans sa lutte contre le terrorisme, tout en insistant sur la nécessité d’une coopération régionale renforcée. Cette déclaration a été faite à l’issue de son entretien avec le président burkinabè Ibrahim Traoré, dans le cadre d’une visite de 48 heures.
Une solidarité au-delà des mots
S’exprimant devant la presse sur le parvis de la Présidence du Faso, Ousmane Sonko a souligné que « nul pays de la région ne peut prétendre être à l’abri du terrorisme ». Il a insisté sur la responsabilité commune des pays africains dans cette lutte, évoquant les liens historiques et géographiques indissociables qui unissent le Sénégal et le Burkina Faso.
« Le Sénégal reste ouvert à toute forme de collaboration et de soutien au Burkina Faso. Nous devons construire une réponse solidaire, souveraine et concertée face à cette menace », a déclaré le chef du gouvernement sénégalais.
Vers un renforcement de la coopération bilatérale
La visite a également été l’occasion de renforcer les relations bilatérales, avec environ vingt nouveaux accords de partenariat en cours de finalisation, venant s’ajouter à une vingtaine d’accords déjà existants. Ces nouveaux dispositifs devraient couvrir plusieurs domaines : sécurité, économie, éducation, agriculture et infrastructures.
La rencontre avec le président Ibrahim Traoré a permis de faire le point sur les enjeux sécuritaires majeurs dans la région, et de poser les bases d’une coopération stratégique plus active.
Un hommage à Thomas Sankara
En marge de cette visite, Ousmane Sonko a également participé aux célébrations en hommage à Thomas Sankara, symbole du panafricanisme révolutionnaire. Il assistera samedi à l’inauguration du mausolée dédié à l’ancien président burkinabè, à l’invitation de son homologue burkinabè, Jean-Emmanuel Ouédraogo.
Cette visite marque une étape importante dans la redéfinition des alliances régionales et dans l’approfondissement des liens entre Dakar et Ouagadougou, dans un contexte marqué par la montée des défis sécuritaires en Afrique de l’Ouest.
