Jusqu’ici, la famille n’avait pas pu engager de procédure judiciaire, en raison de la loi d’amnistie adoptée le 6 mars 2024 par l’Assemblée nationale, qui couvrait les événements politiques survenus entre 2021 et 2024. Ce blocage juridique a été levé grâce à la décision du Conseil constitutionnel rendue le 23 avril 2025, qui a ouvert la voie à d’éventuelles actions judiciaires de victimes ou de familles de victimes.

Le dépôt de cette plainte constitue une première étape majeure pour les proches de Prosper Clédor Senghor, originaire de Cabrousse, en Casamance, où il a été inhumé après ses funérailles. Elle symbolise également une remise en cause concrète de l’impunité, souvent dénoncée par les organisations de défense des droits humains.

Amnesty International Sénégal a annoncé accompagner la famille de l’étudiant dans cette procédure et a réaffirmé son engagement à soutenir toutes les personnes ou familles qui n’avaient pas encore pu déposer plainte. L’organisation appelle également les autorités judiciaires à garantir un traitement impartial, rapide et transparent de ces dossiers.

« C’est une étape cruciale pour la vérité, la justice et la mémoire », a déclaré un représentant d’Amnesty International.