Sur les 5.377 candidats inscrits cette année dans le département, près d’un tiers n’a donc pas pu fournir de documents officiels prouvant leur existence administrative. Face à cette urgence, le ministère de l’Éducation nationale a autorisé exceptionnellement leur participation à l’examen. Une mesure exceptionnelle visant à répondre à ce que les autorités qualifient de “crise administrative et sociale”.

Certaines communes sont particulièrement touchées. À Toubacouta, on dénombre 197 candidats sans acte d’état civil, 167 à Nioro Alassane Tall, et 123 répartis entre Niassène et Keur Saloum Diané.

“Ce sont les zones les plus concernées par ce phénomène”, a précisé le préfet Faye, qui a annoncé la mise en place de comités de coordination et de suivi pour la régularisation des élèves concernés.

Dans cette dynamique, des audiences foraines ont été organisées par le Tribunal de Foundiougne afin d’établir les documents manquants. “Il ne reste désormais qu’à transcrire les actes au niveau des communes”, a-t-il indiqué, espérant ainsi résorber durablement ce déficit d’état civil.

Cette situation soulève à nouveau la question de l’accès aux services d’état civil dans certaines zones rurales du Sénégal, un défi de taille pour les autorités locales et nationales.