Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la politique migratoire stricte menée par Donald Trump, notamment lors de son premier mandat. L’élargissement envisagé interdirait l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de plusieurs pays jugés “à risque”, selon des critères définis par l’administration.

Des critères multiples invoqués

Parmi les arguments avancés figurent :

  • l’incapacité de certains États à fournir des documents d’identité fiables,
  • un nombre jugé trop élevé de dépassements de durée de séjour de leurs ressortissants aux États-Unis,
  • la corruption dans les systèmes d’état civil,
  • l’octroi de nationalités contre paiement sans exigence de résidence effective,
  • et, dans certains cas, un supposé soutien à des activités considérées comme antisémites ou anti-américaines.

Le Sénégal dans le viseur

Le Sénégal, réputé jusque-là pour sa stabilité diplomatique et sa coopération internationale, est mentionné parmi les pays africains concernés. La mesure, si elle entre en vigueur, pourrait avoir un impact significatif sur les relations bilatérales, les échanges universitaires, les affaires et les familles ayant des liens entre les deux pays.

Des possibilités d’exemption

Toujours selon le Washington Post, des États pourraient échapper aux sanctions en acceptant de signer des accords de « tiers États sûrs » ou en coopérant davantage avec les autorités américaines sur les expulsions de leurs ressortissants en situation irrégulière.

Liste des pays concernés

En Afrique, les pays visés incluent : Angola, Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti, Égypte, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Liberia, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe.

D’autres pays en dehors du continent africain sont également mentionnés, comme la Syrie, le Cambodge, le Bhoutan, et plusieurs États insulaires des Caraïbes et du Pacifique.

Une décision encore en débat

Si la mesure est à l’étude, elle n’a pas encore été officiellement annoncée. Cependant, les spéculations soulèvent déjà des préoccupations dans les chancelleries des pays concernés, ainsi qu’auprès des défenseurs des droits humains et des communautés de la diaspora aux États-Unis.