Face à la crise de confiance suscitée par la révélation d’une dette cachée estimée à 7 milliards de dollars, les autorités sénégalaises ont mandaté le cabinet Forvis Mazars pour réaliser un audit exhaustif de la dette publique. Cet exercice couvrira également les passifs des grandes entreprises publiques, dont Sénélec, la Société africaine de raffinage (SAR) et l’Aéroport international Blaise-Diagne.

L’audit est mené localement par Sidy Diakhoumpa, directeur de la filiale sénégalaise de Forvis Mazars. Les premières conclusions sont attendues d’ici septembre 2025.

Cette initiative intervient dans un contexte tendu, marqué par une réévaluation de la dette à 119 % du PIB fin 2024, un chiffre largement au-dessus des prévisions du FMI (105,7 %).

En attendant les résultats de l’audit, le Sénégal reste sous la menace d’une suspension des financements du FMI, liés à l’accord de 1,8 milliard de dollars signé en juin 2023. Une demande de remboursement des sommes déjà versées pourrait également être envisagée en cas de confirmation du “misreporting” (déclaration erronée) des données.

Le gouvernement Faye–Sonko est ainsi engagé dans une course contre la montre pour restaurer la transparence financière et préserver la crédibilité du Sénégal sur la scène internationale.