Présent en conférence de presse samedi dans la capitale sénégalaise, l’artiste ivoirien a exprimé sa joie de retrouver un public qu’il connaît bien :

« Je suis très heureux d’être ici. Le Sénégal est une terre africaine, une terre de reggae. Elle a contribué à la promotion de cette musique grâce à des groupes comme Touré Kounda. »

En pleine tournée mondiale, plus de 70 concerts déjà donnés, Tiken Jah Fakoly promet un spectacle intense.

« Le show de dimanche sera dingue, dingue, dingue », a-t-il lancé, annonçant un répertoire riche couvrant l’ensemble de sa discographie. La première partie sera assurée par une dizaine d’artistes, dont le groupe Timshel Band.

Au-delà de la musique, l’artiste engagé a tenu à saluer la mémoire de Bob Marley, qu’il considère comme un « prophète du reggae », tout en rappelant son propre combat panafricain :

« Je me suis toujours battu pour l’unité africaine. Aujourd’hui, nous faisons face à une division avec la CEDEAO d’un côté et l’AES de l’autre. J’ai mal au cœur. Une Afrique divisée ne gagnera rien. »

Tiken Jah Fakoly n’a pas manqué de commenter l’actualité politique du Sénégal, saluant la récente transition démocratique :

« Le Sénégal est un laboratoire pour l’Afrique. Quand le peuple décide, c’est une machine infernale. »

S’adressant à la jeunesse africaine, il a encouragé la valorisation des instruments traditionnels dans la musique et souligné l’importance de rester authentique :

« Le talent seul ne suffit pas. Il faut aussi de la chance, des opportunités, et surtout savoir rester soi-même. »

Ce concert du 11 mai promet donc d’être un moment fort, à la fois musical et symbolique, en mémoire d’une légende du reggae et au service d’un message de paix, d’unité et de résistance.