A l’occasion du lancement de la vente des cartes de membre de son parti, il n’a pas pu se retenir d’entonner devant son immense foule « Macky Jël Ndamli ». « Remporter la victoire » à l’issue de quoi ? Certainement de la sienne à l’issue de la Présidentielle de 2024. Comme quoi le candidat sortant Macky Sall semble avoir émis un signal fort de sa participation, au moins, à la grande élection mère des élections dans un Etat.
Il avait annoncé le lancement de la vente des cartes de membre de son parti, l’Alliance pour la République. Macky Sall a tenu à présider cette cérémonie, qui a refusé du monde. Sur place, à l’étroit dans une marée humaine, il a entonné un air qui rythme la vie sportive sénégalaise : « Ohé, Ohé, Ohé, Ndax Macky Sall jël ndamli ». L’immense foule, toute excitée, était lâchée. On donna de la voix à qui mieux-mieux, dans la reprise du refrain. Un « congrès d’investiture » à la Présidentielle de 2024, avant l’heure ? Tout porte à le croire, parce que le Président Macky Sall est bien plus que le disciple du « sorcier politique », Me Abdoulaye Wade, qu’il avait fini par défier et vaincre en 2012. Depuis, tout, en son âme et conscience, est devenu politique. C’est pourquoi l’hymne populaire, dont il a donné le ton, est comme un « Oui pour un 3ème mandat » à ses partisans, de plus en plus nombreux à « exiger » qu’il se représente à sa propre succession, avec une « victoire assurée d’avance ». Leurs arguments : « juridiquement rien ne s’y oppose », ensuite il y aurait son « bilan » et les risques de voir le Sénégal entre des « mains inexpertes d’aventuriers ». Grosso modo, pour l’Apr, Macky est tenu d’aller dans le sens de la volonté de son parti ; surtout qu’à un an près de la capitale élection présidentielle, ils n‘ont, outre lui, « ni plan B, C ou Z ».
Macky « otage » de son parti ? Un « Oui » par l’acte, que dicte la raison ? Très certainement, au regard, encore, des menaces contre lui et ses proches, que son opposant «antisystème », Ousmane Sonko, décline le plus.
Ainsi donc Maky Sall a galvanisé et fait ce qui ressemble à un grand pas dans le sens que veut, entre autres « faucons », Mbaye Ndiaye, Me Moussa Bocar Thiam, Farba Ngom, Aliou Demborou Sow et bien d’autres. Quid de la « dynastie Faye Sall » ?
C’est sans doute les « effluves » de tous ses « ingrédients » réunis qui font que Macky Sall s’est senti « tenu » d’aller plus loin que le « ni oui, ni non », qu’il a servi jusque là au sujet d’une possible 3ème candidature à l’élection présidentielle et 2ème à sa propre succession.
Il s’y ajoute que son opposant Sonko, qui ne cesse de le qualifier de « peureux », a relancé son « Nemmeeku tur ». Ses foules pourraient ainsi croiser celles de celui qui se promettait de « réduire l’opposition à sa plus simple expression ».
A D BADER