Mis en place depuis cinq mois, le Centre national de la Fonction publique locale et de la formation a pour mission de gérer les effectifs des emplois et des carrières au niveau national, dans le sens d’un encadrement et dans le respect dû au principe de libre administration des collectivités territoriales. De renforcer également les capacités des acteurs de la décentralisation en général.
Ainsi, pour mieux se donner les moyens de mener à bien ses missions, l’ensemble des parties prenantes (représentants des travailleurs au niveau de l’Intersyndicale, associations d’élus, société civile) est en conclave à Saly pour faire le diagnostic de leur plan stratégique, l’état des lieux…
“Les conditions doivent être équitables et justes pour tout le monde. Aujourd’hui, nous devons aligner les masses salariales à l’ensemble des agents éligibles à la Fonction publique locale aux mêmes grilles que les agents de l’État. C’est ce qui permettrait de garantir la parité et le deuxième principe la mobilité. Cela veut dire que vous avez des secrétaires municipaux qui sont agents de l’Etat ; comment leur garantir la mobilité qui leur permettra de conserver les avantages, les statuts et les grades”, a expliqué Abdou Khadre Ndiaye, Directeur général du Centre national de la Fonction publique locale et de la Formation.
Le centre devra jouer un rôle de régulateur, d’organisation et d’encadrement de l’administration des collectivités.
‘Nous avons également des défis et des chantiers sur l’harmonisation des bulletins de paie. Aujourd’hui, il n’y a qu’une centaine de collectivités qui ont un traitement plus ou moins systématisé, informatisé de leurs fiches de paie et toute autre collectivité sur plus de 603, c’est-à-dire qu’on a près de 500 collectivités qui, chacune, traite des aspects légaux et réglementaires liés à la grille salariale, chacune de son côté”, a-t-il affirmé.
Il s’agira aussi définir les conditions d’accès au niveau des collectivités territoriales. “Le centre sera chargé d’organiser les concours, parce que c’est ça le principe dans une Fonction publique assainie, réglementée, normalisée, qu’on puisse y accéder exceptionnellement par surtitre. Mais le principe, c’est que le centre devra être chargé au profit, par délégation en charge des collectivités territoriales. Il nous faut une vraie administration territoriale”, précise M. Ndiaye.