La première journée du sommet des chefs d’États de l’Union africaine a été marquée, samedi 18 février, par la passation de témoin entre le président sortant, le Sénégalais Macky Sall, et son successeur, Azali Assoumani, des Comores. Le président de ce petit archipel de l’océan Indien a eu son moment de gloire lorsqu’il est monté sur le podium pour fixer le cap de son mandat pour le continent. Mais il aura fort à faire, une fois ce moment d’euphorie passé.

Le président comorien Azali Assoumani n’a pas caché sa joie, samedi 18 février, lorsqu’il a pris la présidence de l’Union africaine. Il a d’ailleurs souligné le caractère « historique » qu’a constitué le choix de mettre à la tête de l’organisation africaine le président d’un petit pays de moins d’un million d’habitants, au moment où le continent fait face à de nombreux défis.

Remise sur les rails d’un marché commun africain qui tarde à se concrétiser, crises économiques et alimentaires consécutives à la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine, ou encore crises sécuritaires aux quatre coins du continent… La tâche d’Azali Assoumani, qui a été mis en première ligne pour y faire face, ne sera pas des plus faciles. Selon l’ONG International Crisis Group, « il aura besoin du soutien d’autres hauts dirigeants africains pour assumer son mandat, compte tenu du poids diplomatique limité de son pays ».

Outre ces défis, le président comorien veut mettre l’accent sur l’urgence climatique, en tant que représentant d’un pays insulaire, selon une source diplomatique comorienne. Et il espère également finaliser le projet initié par son prédécesseur, le Sénégalais Macky Sall : voir enfin l’Union africaine admise à la table du G20 lors de son prochain sommet en Inde.

RFI

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