Plus de vingt organisations internationales et juristes du monde entier publient, ce mardi 27 septembre, une lettre pour mettre en garde les gouvernements à quelques semaines de la COP27: s’ils ne respectent pas leurs engagements à limiter à +1,5 degré le réchauffement climatique d’ici à la fin du siècle, des poursuites judiciaires seront engagées pour les y contraindre.

« Si vous continuez à nous laisser tomber, nous nous tournerons vers les tribunaux pour demander des comptes ». La mise en garde de plus d’une vingtaine d’associations a le mérite d’être claire.

Les ONG issues d’Afrique, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Australie ou encore d’Europe, demandent aux gouvernements d’agir de manière plus décisive pour limiter le réchauffement climatique et pour en atténuer les effets catastrophiques.

Pour l’instant, « les derniers engagements mondiaux des pays en matière d’atténuation du changement climatique montrent que nous sommes complètement à côté de la plaque », selon ces militants, qui rappellent que près de 80 plaintes ont déjà été déposées à travers le globe.

Pas à la hauteur
« Les ONG, comme L’Affaire du siècle, vont devoir continuer à utiliser cette pression du juge pour forcer le gouvernement à aller plus loin. L’action climatique est un devoir légal, c’est une obligation légale inscrite dans la loi de ces pays-là. Et à l’heure actuelle, les engagements climatiques des pays ne sont pas à la hauteur de l’urgence, ils doivent être renforcés. Les ONG ont fait cet appel, en amont de le COP27, pour être sûrs aussi que ce message et cette pression soient entendus en amont de ces négociations qui sont un moment important, unique et une occasion pour ces gouvernements de rehausser leurs ambitions et leurs efforts climatiques. », explique Justine Ripoll, chargée de campagne de Notre affaire à tous, l’une des associations signataires qui a déjà poursuivi l’État français pour inaction climatique.

Le nombre de contentieux climatiques dans le monde est en forte hausse ces dernières années. La base de donnée de la Columbia Law School répertorie ainsi plus de 2 000 affaires à travers le monde, dont une majorité aux États-Unis.

RFI