Face à la montée des tensions politiques et sociales au Togo, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a lancé un appel à la retenue et exhorté l’ensemble des parties prenantes à privilégier le dialogue pour préserver la paix et la cohésion sociale.

Dans un communiqué publié le lundi 30 juin, la Commission de la CEDEAO a exprimé sa préoccupation suite aux manifestations organisées ces derniers jours dans plusieurs villes du pays, notamment à Lomé. Ces rassemblements, interdits par les autorités togolaises, ont donné lieu à une répression qualifiée de violente, ayant causé des victimes humaines et des dégâts matériels.

« Dans l’intérêt de la cohésion sociale, la CEDEAO exhorte toutes les parties à engager un dialogue constructif en vue d’un climat socioéconomique apaisé et propice au développement », souligne l’organisation sous-régionale. Elle se dit également prête à soutenir les efforts de médiation pour la préservation de la paix sociale au Togo.

Selon plusieurs médias, les affrontements entre manifestants et forces de sécurité auraient fait plusieurs morts et de nombreux blessés. Le gouvernement togolais, de son côté, a qualifié les manifestations d’« illégales » et dénoncé une campagne de désinformation orchestrée depuis l’étranger.

Les autorités accusent certains acteurs d’incitation à la violence et à la désobéissance civile, dans le but de déstabiliser les institutions de l’État.

À l’origine de cette vague de protestation : la récente réforme constitutionnelle adoptée par le Parlement togolais, qui établit un régime parlementaire transférant le pouvoir exécutif à un président sans limitation de mandats. Les manifestants dénoncent également la cherté de la vie et une gouvernance jugée autoritaire.