Graciés il y a deux semaines, les voilà désormais libres. Les 259 hommes détenus pendant cinq mois se sont vus remettre au ministère de la Justice un « certificat de libération », rapporte l’Agence France-Presse.
Ils avaient été arrêtés le 20 octobre dernier, lors de cette journée de manifestation contre le pouvoir réprimée dans le sang, que les Tchadiens ont rebaptisée « Jeudi noir ». Puis, le 2 décembre, lors d’un procès de masse, organisé sans avocats ni médias indépendants dans la prison de Koro Toro, tous avaient été condamnés à des peines allant de deux à trois ans de prison ferme pour « attroupement non autorisé, destruction de biens, incendie volontaire, violences et voies de faits, coups et blessures volontaires et troubles à l’ordre public ».
C’est ce qu’a vécu ce jeune homme de 22 ans. Tous – sa famille, ses amis, ses voisins – sont assis au pied d’un arbre et écoutent avec attention son récit, raconte notre correspondant à Ndjamena, Olivier Monodji. Il ne faisait pas partie des manifestants. Il a été arrêté le lendemain du « jeudi noir » alors qu’il se trouvait chez ses parents. En tout, il aura passé près de six mois en détention dont trois mois et demi dans le bagne de Koro Toro, dans le nord du pays.
Farafinanews avec RFI