« Il est inadmissible que le Sénégal fasse partie des pays où l’énergie est la plus chère au monde », a-t-il déclaré d’emblée, dénonçant une situation qui « pénalise lourdement les entreprises locales et décourage les investissements étrangers ».

D’après les chiffres avancés par le Premier ministre, seuls deux pays, l’Allemagne et le Japon, enregistrent des tarifs plus élevés que ceux pratiqués au Sénégal. En haute tension, le kilowattheure y est facturé à 91,84 francs CFA, contre 72 francs en Côte d’Ivoire, un pays voisin souvent cité en exemple pour sa politique énergétique.

Face à ce constat, Ousmane Sonko a annoncé une inflexion majeure de la stratégie énergétique nationale. L’exportation du gaz naturel liquéfié (GNL), encouragée par l’ancien gouvernement, sera désormais revue à la baisse au profit d’un usage domestique accru. Objectif : rendre l’énergie plus accessible aux industriels locaux et relancer la machine économique.

« Le choix doit être fait en faveur des entreprises et des investisseurs. Si cette question n’est pas réglée, ils iront voir ailleurs », a-t-il prévenu, insistant sur l’urgence d’un assainissement du climat économique.

Le forum d’octobre se veut un tournant. Selon le gouvernement, il sera l’occasion de présenter un nouveau modèle de partenariat public-privé, fondé sur trois piliers : transparence, efficacité et souveraineté économique. L’objectif affiché : repositionner le Sénégal comme une destination de choix pour les capitaux internationaux.