Sans se sentir personnellement visé, Fadilou Keita a appelé à la transparence. Il demande que les noms des responsables mis en cause soient rendus publics.
« Si j’étais le président Ousmane Sonko ou le président Bassirou Diomaye Faye, je ferais tout pour que Serigne Saliou Gueye donne les noms de ces directeurs », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de telles révélations pour nourrir les réformes.

Le DG de la CDC a rappelé que l’État dispose de services de renseignement capables de surveiller ses agents : « L’État sait ce que chacun fait, qui il fréquente et dans quelles conditions. »

Il a aussi nuancé les soupçons d’enrichissement illicite, soulignant que des augmentations salariales peuvent légitimement justifier certains projets immobiliers.
« Quelqu’un qui passe d’un à cinq millions de salaire peut naturellement obtenir un prêt de 100 ou 200 millions. Ce n’est pas illégal », a-t-il précisé.

Enfin, Fadilou Keita a mis en garde contre un climat de suspicion généralisée qui, selon lui, nuit à la gouvernance et démobilise les cadres :
« Le don de soi ne signifie pas renoncer à ses droits. Servir l’État ne doit pas être opposé à l’accès aux opportunités légales. »