Air Sénégal, la compagnie nationale, multiplie les trous d’air et les turbulences. Créée en 2016, elle s’est très rapidement retrouvée confrontée à de nombreux problèmes financiers qui ne cesse de s’aggraver. Sa dette est d’ailleurs estimée à 150 millions de dollars, selon l’État sénégalais. À cela s’ajoutent d’importants retards et des annulations. Dernière illustration de cette crise : la fermeture de plusieurs lignes, à partir de jeudi 19 septembre et les jours qui suivent.
RFI – Actualités, info, news en direct – Radio France InternationaleAfriqueEuropeAmériquesFranceMoyen-OrientAsie-PacifiqueRetour à l’accueil / Podcasts / Afrique économieImage carréeAfrique économieRestructuration d’Air Sénégal pour maintenir la compagnie à flotPublié le : 19/09/2024 – 00:03Écouter – 02:32PartagerAjouter à la file d’attenteAir Sénégal, la compagnie nationale, multiplie les trous d’air et les turbulences. Créée en 2016, elle s’est très rapidement retrouvée confrontée à de nombreux problèmes financiers qui ne cesse de s’aggraver. Sa dette est d’ailleurs estimée à 150 millions de dollars, selon l’État sénégalais. À cela s’ajoutent d’importants retards et des annulations. Dernière illustration de cette crise : la fermeture de plusieurs lignes, à partir de jeudi 19 septembre et les jours qui suivent.Cette photo d’illustration prise le 15 novembre 2019 montre la queue d’un Airbus A330-900 d’Air Sénégal stationné sur le tarmac du centre de livraison d’Airbus à Colomiers, dans le sud-ouest de la France.Cette photo d’illustration prise le 15 novembre 2019 montre la queue d’un Airbus A330-900 d’Air Sénégal stationné sur le tarmac du centre de livraison d’Airbus à Colomiers, dans le sud-ouest de la France. AFP – PASCAL PAVANIPublicitéMalgré la matinée pluvieuse, le flot de clients est continu dans l’agence Air Sénégal du centre-ville de Dakar. Et lorsqu’on leur demande comment s’est passée leur dernière expérience, cela ressemble souvent à ce que décrit cet habitué de la compagnie, qui volait il y a quelques jours. « On n’a pas quitté à l’heure qui était prévue. On a eu quelque chose comme quatre heures de retard, regrette-t-il. Il faut qu’ils améliorent le système parce que beaucoup de gens ne sont pas contents. Il peut y avoir des aléas, mais il ne faut pas laisser les problèmes perdurer comme ça. »Autre client, cet homme d’affaires qui est venu s’assurer que son vol était maintenu. Pour lui, malgré les problèmes, pas question de délaisser Air Sénégal. « C’est ma compagnie nationale. Donc si la destination est desservie, vraiment, je préfère ma compagnie nationale », assure-t-il. « Si mon pays parvient à faire des efforts pour mettre en place une compagnie, c’est notre devoir de soutenir notre pays en empruntant cet avion malgré les péripéties », poursuit-il, convaincu.
opération financière, selon Grégory Venance. Pour lui, c’est le résultat de la valse des dirigeants à la tête de la compagnie. « Chaque directeur a complètement désavoué ce que le précédent a fait. Il y a eu très peu de continuité, parfois, il y a même eu des inepties de management entre deux directions et tout ceci a coûté énormément d’argent et beaucoup de temps. Et cela n’a pas permis à la compagnie de se positionner pour rebondir », décrypte-t-il.Début août, un nouveau directeur général, Tidiane Ndiaye, a été nommé. Selon le ministre des Transports El Malick Ndiaye sa vision correspond à celle des nouvelles autorités et sa mission est ni plus ni moins que de redresser durablement Air Sénégal.
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