« Je prendrai dans les jours qui viennent, après mûre réflexion en mon âme et conscience, une décision », a-t-il déclaré devant des milliers de partisans rassemblés dans une ambiance survoltée. Le stade, d’une capacité de 60 000 places, était plein à craquer, avec une foule débordant jusque sur la pelouse.

Cette déclaration entretient le flou sur les intentions du chef de l’État, âgé de 83 ans, qui dirige la Côte d’Ivoire depuis 2011. Officiellement, la Constitution actuelle lui permet de se représenter, bien que l’idée d’un quatrième mandat divise la classe politique et l’opinion publique.

Si certains au sein de son parti, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP), militent activement pour sa candidature, d’autres observateurs estiment qu’une nouvelle ambition présidentielle pourrait raviver les tensions politiques dans le pays, encore marqué par les crises postélectorales des deux dernières décennies.

En attendant, Alassane Ouattara garde la main sur le calendrier politique, repoussant le moment de vérité à une date qu’il semble seul à connaître.