Un combat de « gladiateurs » oppose la justice au personnel soignant des établissements publics de santé du Sénégal sous leur bannière syndicale. La pomme de discorde : les verdicts prononcés contre des toubibs qu’indexe la mort de patients.

Les rapports sont de plus en plus tendus entre le personnel de santé et la justice. Ceci du fait de vies emportées par « négligence coupable ». Ce que n’entendent pas, à chaque fois, les syndicats du secteur de la santé. Eux parlent d’acharnement  dont seraient l’objet leurs syndiqués. Le bras de fer avait commencé suite au drame qui était survenu à l’hôpital Maguette Lo de Linguère. Il s’est endurci avec la dernière vie d’une femme emportée en donnant la vie au centre hospitalier Amath Dansokho de Kédougou (voir par ailleurs). C’est ainsi que  La bataille entre les représentations syndicales de la santé ruent à chaque fois dans les brancards et descendent dans la rue pour soutenir des  collègues mis en cause. C’est certainement sous cet angle qu’il faut loger le dernier communiqué pondu par le syndicat autonome des technicien supérieur de santé (Satsus). En effet s’agissant de l’affaire de la dame Doura Diallo qui a perdu la vie dans des conditions « effroyables », lors d’un accouchement, le bureau national du Satsus a demandé à « tous les techniciens supérieurs en anesthésie réanimation exerçant dans la zone 6 (Tambacounda et Kédougou) (…) de cesser toute activité au bloc opératoire, ce vendredi à partir de 17 heures. » Ainsi donc, la représentation syndicale engage à nouveau le bras de fer avec dame Justice. Mais qui en paiera le prix ? Les populations et le pauvre contribuable sénégalais, bien sûr.

Et au-delà, ces « défenseurs des travailleurs » pourront-ils amener les consciences à faire l’omerta sur le manque d’engagement du personnel soignant dans les hôpitaux publics ? Faute de conscience professionnelle ?

Pour sûr, nombreux sont ceux qui sont rongés par le stress à chaque fois qu’ils ont un malade ou une consultation à faire dans une structure de santé publique.  Du coup s’installe une relation de méfiance entre soignants et soignés.  

Que dire encore des personnels de la santé qui en lieu et place de rassurer et de contenter les inquiets patients leur opposent plutôt suffisance, arrogance et même dédain.  Un tableau sombre et inquiétant  qui semble indiqué que parallèlement à la défense de leurs adhérents les syndicats de la santé devraient commencer à balayer devant leur propre porte.