Moussa a 9 ans. Il ne va pas à l’école. Il ne joue pas au ballon. Il ne connaît pas le goût des bonbons ni la chaleur d’un repas fait maison. Il vit seul, dans un coin de trottoir qu’il appelle “sa place”. Ses parents sont partis trop tôt, un accident, une maladie, la vie. Depuis, il tend la main, jour et nuit, à des passants trop pressés pour le regarder dans les yeux. Il ne demande pas grand-chose : une pièce, un pain, un sourire.
Ce qui est incroyable avec Moussa, c’est qu’il continue de sourire. Même quand il a froid. Même quand il a faim. Même quand les gens l’ignorent.
Un jour, quelqu’un s’est arrêté. Ce n’était pas un policier. Ce n’était pas un touriste. C’était une femme d’une association locale. Elle l’a regardé, vraiment regardé. Et elle lui a dit : “Tu veux venir manger quelque chose de chaud ?”
Ce jour-là, Moussa n’a pas seulement mangé. Il a retrouvé une place dans le monde.