Le Front pour une révolution anti-impérialiste, populaire et Panafricaine (FRAPP) a publié un communiqué ce mardi dans lequel il met en garde contre ce qu’il qualifie de « tentative de manipulation politique et médiatique » visant à utiliser la menace terroriste comme prétexte à une ingérence étrangère au Sénégal.
Le mouvement panafricaniste réagit notamment à des publications récentes de Jeune Afrique et RFI, évoquant un risque d’extension des actions du groupe jihadiste JNIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) vers le Sénégal. Le FRAPP y voit une « coïncidence troublante » avec l’annonce du retrait progressif des troupes françaises d’Afrique de l’Ouest, estimant qu’il s’agit d’une stratégie destinée à justifier le maintien de la présence militaire étrangère dans la région.
Dans son communiqué, le FRAPP dénonce ce qu’il qualifie de :
- Chantage au terrorisme, utilisé selon lui par certaines puissances, en particulier la France, pour légitimer leur intervention militaire continue sur le continent africain.
- Complicité médiatique, accusant Jeune Afrique et RFI de relayer une « propagande impérialiste » au détriment de la souveraineté des peuples africains.
- Hypocrisie politique, pointant du doigt la responsabilité de la France dans la déstabilisation du Sahel à travers ses choix militaires et alliances.
Le FRAPP affirme que la sécurité du Sénégal repose avant tout sur sa souveraineté, sa capacité à se gouverner lui-même et sur une justice sociale durable. Il rejette toute forme de tutelle étrangère dans la gestion de la sécurité nationale.
Le mouvement appelle à une mobilisation populaire, à une résistance contre l’ingérence étrangère et à une coopération panafricaine sincère entre les pays de la région pour lutter contre le terrorisme sans dépendre des agendas extérieurs.
« Le Sénégal n’est pas une colonie », insiste le FRAPP, qui plaide pour une approche souveraine, collective et panafricaine dans la lutte contre l’insécurité au Sahel.