Cette réaction fait suite à la sortie médiatique du chef du gouvernement, qui s’est exprimé après la décision des chambres réunies de la Cour suprême rejetant son recours dans l’affaire de diffamation l’opposant à l’ancien ministre Mame Mbaye Niang.

Le FDR dénonce les propos de M. Sonko, accusé de vouloir instaurer un « silence » contraire à l’esprit républicain : « La République n’a pas vocation à faire taire, mais à créer les conditions d’un dialogue permanent sur toutes les questions d’intérêt général. » Le Front prévient que les discours du Premier ministre rappellent les dérives autoritaires « sous couvert de messianisme, de rupture et de renouveau ».

Le FDR va plus loin en estimant que dans toute démocratie mûre, la mise en cause judiciaire d’un chef de gouvernement devrait entraîner sa démission automatique.

Par ailleurs, le mouvement condamne fermement les attaques de M. Sonko contre les magistrats de la Cour suprême, qu’il a qualifiés de « corrompus ». Une posture que le FDR juge « inacceptable » et assimilée à une tentative de délégitimation du pouvoir judiciaire, un pilier fondamental de la démocratie.

Enfin, le communiqué rappelle que le Sénégal n’est pas une propriété privée et que le pouvoir ne doit en aucun cas servir à « effacer ceux qui dérangent ».