S’il reste encore une once de courage, de dignité et de responsabilité dans notre groupe, nous devrions nous élever et oser nous parler car l’heure est très grave.

La coalition est un bien commun aux millions de sénégalaises et sénégalais qui avaient placé leurs espoirs en nous, en notre éthique, nos capacités politiques et techniques, notre leadership.

Nous avons déçu une bonne partie de cette espérance et sommes sur le point de détruire, irrémédiablement j’en ai peur, le seul projet politique collectif qui pouvait encore sauver notre pays.

Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. Il n’y a ni erreur ni méprise.Tout ce qui nous arrive relève de la volonté et des calculs politiciens de quelques-uns. On ne fait pas la politique en 2022 comme on en faisait dans les années 80.

Aujourd’hui la vérité est que l’appétit vorace de certains, leur acharnement quasi pathologique à tout prendre les a détourné de l’essentiel en leur faisant perdre leur sérénité. Ainsi, plutôt de vérifier les listes, s’ouvrir aux autres, consulter, y compris des experts neutres et détachés, ils se sont enfermés dans leurs certitudes du partage du gâteau ou leurs compétences en Ingenieurie électorale apparemment surfaite.

Si notre liste à Dakar ne respecte pas la loi c’est parce que ceux qui avaient la charge de la faire ont manqué de vigilance car le plus important pour eux était les places plutôt que le respect de la loi.

Devant nous, devant le Peuple sénégalais et devant l’histoire il faudra que tous ceux qui ont travaillé sur ces listes ou les ont simplement vus sans rien dire, par calcul ou manque de courage, doivent prendre leurs responsabilités et rendre des comptes.

Quand notre mandataire national dit que notre liste est bonne et que des candidats souhaitent seulement se désister, Barthelemy Diaz dit que la liste a été piratée et changée à l’intérieur de la DGE. Que s’est-il alors passé? Où est notre bonne liste, celle qui a été officiellement déposée et cachetée?

La plus grande faute de ceux qui ont créé tous ces torts est d’avoir cru que ceux qui refusent d’agir « comme tout le monde », refusent de rentrer dans les normes et modèles, d’appliquer les « règles » du jeu politique telles qu’elles sont comprises et pratiquées au Sénégal sont dès naïfs, ou pire des faibles.

Certains ont cru que ceux qui croient encore à la sincérité en politique, à la transparence, à la générosité et au véritable don de soi sont des enfants de cœur qui n’ont pas leur place dans cette arène de gladiateurs. Ils ont tort. Ils ont tout faut. J’ai juré, en rentrant en politique, qu’elle ne changera pas ma nature profonde. Je n’ai pas changé et je ne changerai pas in cha Allah.

Le peuple sénégalais s’interroge et nous lui devons des réponses. Sortez et parlez-nous!

Ensuite seulement nous sortirons pour parler au peuple sénégalais.