Une annonce majeure a été faite ce vendredi par le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye : le gouvernement du Sénégal prévoit désormais la réalisation de 101 forages ruraux à l’horizon 2029, contre 85 initialement programmés. Cette extension s’inscrit dans le cadre d’un nouveau plan quinquennal ambitieux visant à améliorer durablement l’accès à l’eau potable dans les zones rurales.
Le ministre s’exprimait lors d’un déjeuner de presse tenu à Dakar. Il a salué une renégociation avantageuse du contrat passé avec l’entreprise chargée des travaux, qui a permis d’ajouter 16 forages supplémentaires sans coût additionnel pour l’État.
« L’eau ne peut plus être un privilège »
« Grâce à cette révision, nous avons obtenu un gain stratégique pour les populations rurales, où l’eau potable reste un bien rare », a déclaré Cheikh Tidiane Dièye. Soulignant les déséquilibres structurels encore marqués entre zones urbaines et rurales, il a plaidé pour une revalorisation de l’hydraulique rurale, longtemps reléguée au second plan.
« L’hydraulique rurale ne peut plus être abordée comme un secteur secondaire. Il faut la repenser, la renforcer et lui allouer les ressources qu’elle mérite », a-t-il martelé, évoquant un véritable « rattrapage historique ».
Des priorités claires pour un déploiement équitable
Le programme, qui sera mis en œuvre en collaboration avec l’Office des forages ruraux (OFOR), prévoit un déploiement équilibré sur tout le territoire national. Le ministre a donné instruction au directeur général de l’Hydraulique d’identifier rapidement les zones prioritaires. Une attention particulière sera portée aux régions les plus enclavées et vulnérables : les îles du Saloum, la Casamance, le Ferlo, la zone sylvo-pastorale et Médina Yoro Foula.
Cheikh Tidiane Dièye a affirmé que son ministère travaillait « en urgence » pour apporter des solutions immédiates là où cela est possible. « Ce qui peut être réglé immédiatement le sera. Le reste suivra avec méthode et rigueur », a-t-il conclu.
