Le Sénégal marque une nouvelle avancée sur la scène internationale avec l’élection de Hamidou Diop, secrétaire général du Conseil national du patronat (CNP), au poste de vice-président de la 113ᵉ Conférence internationale du Travail, organisée par l’Organisation internationale du travail (OIT). La session s’est ouverte ce lundi à Genève et se poursuivra jusqu’au 15 juin 2025.
Dans un communiqué publié par le CNP, cette nomination est saluée comme un honneur non seulement pour le Sénégal mais également pour l’ensemble du continent africain. Elle souligne la reconnaissance du rôle croissant que joue le secteur privé sénégalais dans la promotion d’un dialogue social équilibré et constructif.
La candidature de Hamidou Diop a bénéficié d’un appui important, notamment de la part de Baïdy Agne, président du CNP, ainsi que de l’Organisation internationale des employeurs (OIE). Qui ont mis en avant ses compétences professionnelles, son engagement pour le dialogue social et sa capacité à représenter les intérêts du secteur privé à l’échelle mondiale.
La cérémonie d’ouverture de la Conférence s’est déroulée en présence du ministre sénégalais du Travail, Abass Fall, accompagné de représentants des centrales syndicales nationales. Une délégation qui illustre, selon le communiqué, la qualité du tripartisme sénégalais, régulièrement citée en exemple au niveau international.
Réunissant plus de 5 000 délégués représentant les gouvernements, les syndicats de travailleurs et les organisations patronales des 187 États membres, la Conférence internationale du Travail constitue l’instance décisionnelle suprême du Bureau international du Travail (BIT).
Cette 113ᵉ session abordera de nombreux enjeux majeurs, notamment la liberté syndicale, la transition de l’économie informelle vers le secteur formel, la régulation de l’économie des plateformes, les dangers biologiques en milieu professionnel, ainsi que les normes internationales du travail. Des discussions sensibles sur la situation au Myanmar et le statut de la Palestine sont également inscrites à l’ordre du jour, tout comme le Forum mondial pour la justice sociale.
L’élection de Hamidou Diop s’inscrit ainsi dans un contexte de réflexions profondes sur l’avenir du travail et les équilibres sociaux à l’échelle mondiale, avec une voix africaine désormais mieux entendue dans les plus hautes instances internationales du travail.
