La mise en exploitation de la première phase du champ gazier Grand Tortue Ahmeyim (GTA), partagé entre le Sénégal et la Mauritanie, pourrait connaître un nouveau report. Initialement prévue pour 2022, puis successivement reportée à 2023, au premier semestre de 2024, et enfin au troisième trimestre de cette même année, cette nouvelle échéance est en cause en raison de problèmes techniques liés à la liquéfaction du gaz, informe L’Observateur.

Le champ GTA est un projet offshore à cheval entre le Sénégal et la Mauritanie, avec des ressources gazières situées à des profondeurs atteignant 2 850 mètres. Une fois pleinement opérationnelle, la phase 1 du projet devrait produire environ 2,3 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an.

Cependant, la complexité des opérations et l’importance des investissements poussent l’opérateur, British Petroleum (BP), à privilégier la prudence, souligne le journal. « Des tests approfondis sont nécessaires pour garantir que tout fonctionne normalement, sans risque d’accident », explique un haut cadre de Petrosen, la société des pétroles du Sénégal. Selon la même source, le report actuel est lié à des problèmes de compatibilité technique avec la liquéfaction du gaz.

Depuis le début, le projet GTA a été marqué par des retards successifs, aggravés par la pandémie de Covid-19. En janvier 2024, lors de réunions à Dakar entre les ministres du Pétrole du Sénégal et de la Mauritanie, les deux parties avaient officialisé le report au troisième trimestre 2024. À l’époque, il avait été souligné que ce report permettrait d’évaluer l’impact global des retards et des augmentations de coûts.

Malgré ces imprévus, les deux pays ont réaffirmé leur engagement en faveur de la réussite du projet, conformément aux directives des chefs d’État sénégalais et mauritanien.

Alors que l’année 2024 touche à sa fin, un nouveau report semble inévitable. Les responsables du projet mettent en avant la nécessité d’éviter tout risque technique ou financier qui pourrait compromettre l’avenir du projet. Avec des investissements considérables en jeu, BP et ses partenaires préfèrent retarder le démarrage pour garantir la fiabilité des installations.