Le feu couve entre l’industrie du cacao et le conseil Café-cacao et le Cocobod du Ghana. Ces deux organisations accusent l’industrie du cacao du non- respect du paiement du différentiel de revenu décent (DRD). Et non sans faire dans les menaces, les deux entités donnent une date butoir à leurs partenaires industriels pour réparer cette anomalie. Car rapportent-elles dans un communiqué parcouru par nos confrères Ivoiriens de l’hebdomadaire l’Essor, « passée la date du 20 novembre 2022, le conseil du café cacao et le Cocobod feront des recommandations à leurs gouvernements respectifs pour prendre des mesures allant jusqu’à la suspension de tous les programmes de durabilité et à l’interdiction d’accès aux plantations pour effectuer des prévisions de récoltes ».
Au-delà, le conseil Café-cacao déplore, ce que d’aucuns appellent en son sein : le manque de volonté de l’industrie cacao. Puisque, explique-t-on : depuis le lancement du DRD en 2019, et malgré le soutien public affiché par l’industrie du cacao, ce mécanisme de prix n’a pas encore permis de réaliser pleinement l’ambition de garantir une hausse soutenue des prix bord-champ du cacao en Côte d’Ivoire et au Ghana.
« Le Conseil du Café-Cacao et le COCOBOD invitent l’industrie du cacao et du chocolat, responsable de cette regrettable situation, à prendre les dispositions pour la reprise effective des achats conformément aux engagements pris », exhorte le communiqué. Le conseil Café-cacao a conclu que « le partenariat que nous devons forger ensemble est celui du respect mutuel de nos engagements pour assurer la durabilité de la filière et sortir de la pauvreté les millions de petits producteurs de la filière de nos pays ».
La Côte d’Ivoire et le Ghana, rappelle-t-on, représentent 65% de la production mondiale de cacao. Le 30 septembre dernier, les prix bord champ du kilogramme du cacao et de café ont respectivement été fixés à 900 FCFA et 750 FCFA pour la campagne 2022-2023 en Côte d’Ivoire.
Source : L’Essor ivoirien (hebdomadaire d’informations générales)