Le film de la réalisatrice franco-sénégalaise Ramata-Toulaye Sy, en lice pour la palme d’or et la caméra d’or à la 76ème édition du Festival de Cannes (du 16 au 27 mai), est diversement apprécié par les médias présents sur la Croisette, si l’on en juge par les comptes-rendus faits au lendemain de sa projection. Pour le site du journal d’information britannique « The Guardian »,  « Ramata-Toulaye Sy fait un premier long métrage accompli dans la compétition cannoise ».Ce film « qui regorge d’idées », « bien qu’il soit imparfait, trouve une place assurée dans la tradition tranquille du cinéma africain avec de belles images et des moments forts, et avec des choses pertinentes à dire sur la communauté, la place d’une femme et la crise climatique », remarque le journal.« (…). Il s’agit néanmoins d’un travail impressionnant réalisé par un cinéaste naturel », juge « The Guardian ».Le site de « Télérama » (magazine culturel français) salue pour sa part « le joli coup d’essai » de Ramata-Toulaye Sy, « dans un premier film surprenant tourné en langue peule ».Il juge le film tourné à Podor (nord), dans l’ancien royaume du Fouta, avec des acteurs non professionnels « sans doute un peu fragile pour la bataille cannoise (…) ».Selon « TF1 info », Ramata-Toulaye Sy « raconte une histoire d’amour universelle en Afrique ». « D’une beauté graphique permanent », le film « bénéficie du goût de sa réalisatrice pour les arts et la peinture en particulier », note le site d’information.Pour le critique Mohamed Berkani du site français « Franceinfo culture », la Franco-Sénégalaise, benjamine de cette compétition officielle à Cannes, présente un « film lumineux ».« Banel et Adama, Roméo et Juliette pendant la saison sèche ou le combat pour la liberté » est le titre de son article.Pour lui, « la jeune cinéaste a un sens aigu de l’esthétisme, l’image est très soignée (…) Banel magnifiquement interprétée par Khady Mané », écrit-il.D’ailleurs, tous les critiques ont salué la prestation de l’héroïne du film Banel, interprétée par la jeune Khady Mané, une amatrice de cinéma.« Bien qu’il soit visuellement splendide, c’est surtout la mise en scène de cet amour qui impressionne », note le site « SortirAParis.com », qui imagine le film aisément être en pole position pour la caméra d’or (compétition des premiers longs métrages dans les différentes catégories à Cannes).Le film de la Franco-Sénégalaise a obtenu la note « Très bien » sur le site « Les chroniques de Cliffhanger&co ». « Banel, c’est un portrait salutaire d’une femme forte et contemporaine avec cette aspiration d’aller au bout de ses passions », relève-t-il, jugeant le film « très poétique et totalement original ».D’ailleurs, beaucoup de cinéphiles ont émis leurs appréciations à la suite de l’article du site « Senscritique.com » avec des points allant de 7, 6, 5 à 3 sur 10.Si la majorité des critiques apprécient le film, certains comme le magazine « les inrockuptibles » voit « Banel et Adama comme les amant-es de son histoire » . Il relève l’incapacité de « se détacher de certains tics de mise en scène encombrants, léchés et sur-signifiants qui alourdissent sa tenue et sentent un peu le Terrence Malick (réalisateur américain qui a remporté la palme d’or de Cannes en 2011 avec son film +The Tree of live+) réchauffé ».Pour le site « lebleudumiroir.fr », le film, « une belle surprise », « reste bloqué au stade de la promesse, incapable de remplir les belles ambitions à peine aperçues dans les premiers instants ».Ramata-Toulaye Sy participe à la compétition officielle du festival de Cannes avec son premier long métrage « Banel et Adama », un film soutenu par le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle (Fopica) et coproduit par « Astou films », du producteur sénégalais Souleymane Kébé.

Avec APS