Placé sous le signe de la vigilance démocratique, cet atelier aborde trois thématiques centrales : la démocratie et les droits humains, le processus électoral et les réformes institutionnelles. Pour Babacar Fall, secrétaire général du GRADEC, cette démarche est « une réponse nécessaire à l’appel au dialogue, mais également une barrière contre le danger d’une déviation institutionnelle ».

Un appel à la participation face aux risques de boycott
Alors que certaines voix politiques agitent la menace d’un boycott, la société civile hausse le ton. Pour Moundiaye Cissé, directeur de l’ONG 3D, refuser de siéger à la table des négociations est « une atteinte à la démocratie ». Il souligne que le dialogue, malgré les divergences, reste le seul chemin viable pour une évolution démocratique saine.

En tant que force de médiation et de régulation, la société civile appelle l’ensemble des acteurs, partis, syndicats, mouvements citoyens à ne pas fuir le débat, mais au contraire, à y prendre part pleinement. L’enjeu est clair : produire un mémorandum consensuel, émanant de la base, pour guider les grandes orientations politiques du pays.

Un dialogue ancré dans la diversité
Au-delà du cadre politique, les organisateurs veulent faire de cet atelier un acte de résilience démocratique. La diversité est au cœur de l’initiative, avec une représentation élargie : femmes, jeunes, personnes handicapées, ambassadeurs de paix… Autant de voix souvent marginalisées, mais désormais sollicitées pour enrichir le débat.

Pour les organisateurs, l’absence de dialogue dans le contexte actuel de tensions constitue une menace directe à la démocratie. Ils entendent ainsi faire de ce cadre préparatoire un rempart contre l’appauvrissement de la participation citoyenne et un socle pour une réforme institutionnelle légitime et durable.