Réuni au siège de Taxawu Sénégal ce jeudi 27 juin, le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a dressé, dans un communiqué, le bilan de ses six premiers mois d’existence et exprimé une vive inquiétude face à la situation politique, sociale et économique du pays.
La Conférence des Leaders du FDR a salué le travail de son coordonnateur sortant, Khalifa Ababacar Sall, avant de désigner à l’unanimité Samba Sy, secrétaire général du PIT, pour lui succéder à compter du 1er juillet. Ce choix est motivé par son sens du dialogue, son expérience et sa capacité à fédérer.
Mais au-delà de la vie interne du mouvement, c’est l’état du Sénégal qui a dominé les échanges. Le FDR dénonce une « dérive autoritaire » et une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Selon le communiqué, opposants, journalistes et activistes sont ciblés par des procédures arbitraires, érodant la confiance dans l’État de droit.
Le Front pointe également une répression accrue des libertés publiques, des médias soumis à des pressions fiscales et un climat de peur généralisé. Sur le plan économique, il évoque un « marasme » alimenté par une dette insoutenable, un chômage de masse, une inflation galopante et un abandon du monde rural.
Face à cette crise « multidimensionnelle », le FDR appelle à un sursaut national. Il invite la société civile, les partis politiques et les forces syndicales à s’unir pour défendre la démocratie, restaurer l’indépendance de la justice et exiger une gouvernance tournée vers l’intérêt général.
