Trente et un ans après sa mort, le Capitaine Mbaye Diagne demeure l’une des figures les plus héroïques du maintien de la paix. Officier sénégalais né à Coki en 1958, il a marqué l’histoire par son engagement exceptionnel durant le génocide rwandais de 1994, sauvant plusieurs centaines de vies civiles, souvent au péril de la sienne et sans armes.
Le 31 mai 1994, alors qu’il assurait des missions de liaison au sein de la MINUAR (Mission des Nations unies pour l’assistance au Rwanda), il est tué à Kigali par un éclat d’obus. Sa disparition laisse un vide profond dans les rangs de ceux qui, comme lui, ont fait du devoir humanitaire une vocation sacrée.
Pour perpétuer sa mémoire, les Nations unies ont institué en 2014 la Médaille Capitaine Mbaye Diagne pour le courage exceptionnel. Une distinction rare, décernée aux Casques bleus ayant accompli des actes de bravoure hors du commun. Elle incarne les valeurs de courage, d’altruisme et d’engagement désintéressé que le capitaine symbolisait.
Surnommé affectueusement « jambaar » – terme wolof signifiant « brave » ou « vaillant » –, Mbaye Diagne reste un modèle universel. Son nom est cité avec respect dans les académies militaires, les institutions onusiennes, et les commémorations de la paix à travers le monde.
Au-delà des décorations, c’est son exemple qui parle encore : celui d’un homme seul, dans un contexte d’horreur absolue, qui a choisi de rester debout, fidèle à l’humanité.
