Le député non-inscrit Tafsir Thioye a salué une réforme qui « rend à l’institution toute sa dignité ». Désormais, toute personne convoquée dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire sera tenue de répondre aux convocations, renforçant ainsi l’autorité de l’Assemblée.

Abdoulaye Tall, président de la Commission des lois, a souligné que le texte règle des questions sensibles comme la levée de l’immunité parlementaire, la parité, et l’élection du bureau. Il voit dans cette réforme un outil donnant enfin au Parlement les moyens d’agir avec efficacité, y compris en saisissant la justice après des enquêtes internes.

Mohamed Ayib Sélim Daffé, président du groupe Pastef-Les Patriotes, a rappelé l’importance du travail collectif ayant permis ces avancées. Pour lui, ces innovations vont considérablement améliorer le fonctionnement de l’institution.

La députée Aïssata Tall, cheffe du groupe Takku-Walu, a mis en avant la stabilité apportée par le maintien du mandat du président de l’Assemblée à cinq ans, tout en gardant celui des membres du bureau à un an pour tenir compte des réalités politiques. Elle a également rappelé les flous procéduraux rencontrés lors de précédentes levées d’immunité, que le nouveau texte vient clarifier.

Certains points restent toutefois à trancher, notamment ceux relatifs à la Haute Cour de justice et à la constitution des groupes parlementaires.

Ce nouveau règlement, qui abroge les précédents, est appelé à entrer en application rapidement. Les parlementaires appellent le président de l’institution à en garantir la mise en œuvre effective.