« La personne à qui on a confié la santé de plus de 10 000 habitants mérite d’être sécurisée », a déclaré Abdoul Aziz Sylla, infirmier-chef de poste à Dimiskha, en appelant les pouvoirs publics à garantir la sécurité des agents de santé, souvent isolés dans des zones rurales.

En signe de protestation, l’Union régionale a décidé de suspendre toutes les activités, à l’exception des urgences et du service minimum. De son côté, l’Union nationale And Gueusseum a décrété trois jours de grève, une mesure forte pour exiger des mesures concrètes après ce drame jugé inacceptable.

Baye Thiam, infirmier-chef de poste à Ndiao Bambaly et secrétaire général d’And Gueusseum pour le département de Kaffrine, a précisé : « Nous avons décrété 72 heures de grève pour réclamer justice et sécurité. Nous boycotterons la première journée de distribution des moustiquaires et organiserons un sit-in ce vendredi, un vendredi noir, avec port de brassards noirs. »

Au-delà de l’émotion, les professionnels de santé posent des revendications concrètes : le déploiement d’agents de sécurité de proximité dans les postes de santé, afin de prévenir de nouveaux drames et de permettre aux agents d’exercer leur mission dans des conditions sûres. « Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans la peur. La sécurité de ceux qui sauvent des vies ne peut plus être négligée », ont martelé les représentants syndicaux.

Une enquête de la gendarmerie est en cours pour élucider les circonstances exactes du meurtre de Mamadou Samba Diallo.