Selon nos informations, les armateurs industriels doivent près de 78 milliards de FCFA à l’État du Sénégal. Jeudi dernier, le ministre de la Pêche et des Infrastructures maritimes, Dr. Fatou Diouf, a publié une circulaire rappelant à l’ordre les armateurs qui tardent à régler les amendes infligées par les services de son ministère.Les armateurs de navires de pêche industrielle sont appelés à s’acquitter de leurs amendes sans tenter de négocier des moratoires ou d’éviter de passer au guichet du Trésor public.
La circulaire du ministère de la Pêche a été claire sur ce point : aucune demande d’annulation ou de moratoire ne sera acceptée. Les amendes ont été prononcées en conformité avec l’avis de la Commission consultative des infractions après examen des requêtes, mais aucun texte du Code de la pêche maritime ou de son décret d’application ne permet au ministère d’accorder des délais de paiement.Dans son communiqué, le ministre Fatou Diouf a rappelé que les amendes ne sont pas seulement des sanctions financières, mais aussi des mesures de bonne gouvernance destinées à dissuader les pratiques de pêche illégales qui menacent l’exploitation durable des ressources halieutiques du pays. Elle a exhorté les armateurs à prendre les dispositions nécessaires pour régler les montants dus dans les délais impartis, faute de quoi des sanctions prévues par l’article 101 de la loi 2015-18 portant Code de la pêche maritime seront appliquées.Selon nos sources, le montant total des amendes que les armateurs de navires de pêche industrielle doivent à l’État sénégalais s’élève à près de 78 milliards de FCFA.
Ce rappel à l’ordre vise à renforcer le respect des lois en vigueur et à protéger les ressources maritimes du Sénégal contre des pratiques non conformes aux réglementations en place.
Aminata DIEYE