Les candidatures à l’élection présidentielle de février 2024 ont commencé à être annoncés çà et là. Elles jaillissent même de l’intérieur de coalitions, qui avaient battu campagne aux élections législatives de juillet dernier. Ce qui annonce l’éclatement de ces alliances électorales politiques d’ici la campagne pour la magistrature suprême.

Les coalitions dans lesquelles l’on se soutenait pour une entrée remarquée et remarquable dans l’Assemblée nationale en juillet dernier ont raté l’objectif de l’unité interne en moins de trois mois après l’installation de l’actuelle 14ème législature. Même dans le premier rang de celle arrivée 2ème à l’issue de la dernière course vers le l’Hémicycle. Elle ambitionnait le « Yewwi askan wi », la libération du peuple. N’empêche, deux candidats se sont détachés du « peloton » pour annoncer leurs candidatures à la Présidentielle de 2024 : Ousmane Sonko et Malick Gakou. Il va de soi que d’autres candidatures sont en latence, du fait d’impératifs stratégiques ou juridiques. D’autres pour manque de moyens de leur ambition ou de claire conscience de leur potentiel électoral. C’est dans leurs rangs que chercheront à pêcher les candidats déclarés et prêts.

Ailleurs, dans la coalition avec laquelle Yewwi s’était alliée dans les départements à l’occasion des législatives, Wallu en l’occurrence, l’incertain Karim Wade n’est pas le seul à souhaiter succéder au président Macky Sall, tombeur en plus de son père.

D’où des déploiements possibles de composantes et figures de Wallu, au profit de candidats d’autres horizons. Déjà le rejet par le fils de l’ancien Président Wade d’une amnistie « made Macky Sall » fait des fissures au sein du Parti démocratique de son père. Wallu n’échappera pas donc aux césures. Elles ont entamé l’alliance qui prônait une assemblée de rupture (Aar) : son porte-parole durant la campagne, Dr Abdourahmane Diouf a fini par opter pour la « rupture » avec  l’ancien ministre « rebelle » de Macky , Thierno Alassane Sall, devenu député. De quel côté ira leur autre « allié » et ancien député Thierno Bocoum. ?

C’est le temps des ruptures qui se dessine, également, dans les rangs du grand camp de celui qui est à la tête du pays. Puisque  candidat ou pas, son Benno va vers des mutations et départs. Car tous ses militants et proches ne sont pas pour sa candidature à un « 3ème mandat ». Et même s’il  se trouvait un « poulain » pour 2024, les cassures pourraient être plus sérieuses et profondes dans ce qui reste de ce qui était son Benno. Son ancienne directrice de campagne et tête de liste de leur coalition en juillet dernier, Mimi, est naturellement aux aguets.

Ainsi donc les coalitions vont vers des éclatements en direction de la Présidentielle 2024. Les craquellements ont commencé.

A D BADER